Blépharoplastie supérieure

Les paupières vieillissent très vite, car leur peau est 5 fois plus fine que sur le reste du visage, que de nombreux muscles les contractent jusqu’à 30 000 fois par jour, et que cela reste une zone mal protégée, avec les UV, le vent, le froid. Cette peau très fine va donc subir assez rapidement les effets du vieillissement cutané.

Quand la peau vieillit, elle perd ses volumes et ses qualités mécaniques, car les cellules du derme (fibroblastes) ne fonctionnent plus correctement. La peau va ainsi perdre en volume car il y a moins d’acide hyaluronique, perdre de la fermeté car il y a moins de fibres de collagène et perdre de l’élasticité car il y a moins de fibres d’élastine.
Les paupières vont subir ce double mécanisme : elles vont perdre en structure et elles vont tomber.

Les paupières tombantes vont alors cacher l’œil, alourdir le regard et modifier l’aspect esthétique, avec formation d’une « casquette » sur l’œil.

Il peut y avoir des troubles fonctionnels, comme un mauvais étalement du film lacrymal ou des difficultés pratiques, comme un maquillage rendu invisible. Je suis donc à chaque fois très attentif à la souffrance que peut ressentir le patient, car sa physionomie offre soudain des traits amorphes, fatigués, tristes, las, qui trahissent souvent sa vraie personnalité.

Le but de la blépharoplastie supérieure est donc de corriger cette paupière tombante, en réalisant un vrai lifting de la paupière, pour retirer cet excédent de peau appelé dermatochalasis. C’est une chirurgie efficace pour ouvrir le regard et le rajeunir, redonnant au patient tout son dynamisme et sa jeunesse.

Je conseille la blépharoplastie dès que les paupières tombantes supérieures causent des troubles de nature variable :

• troubles esthétiques, avec une casquette qui cache le pli du creux de la paupière ;
• troubles pratiques, avec une ptose palpébrale qui gêne le maquillage ;
• troubles fonctionnels, avec une paupière affaissée qui étale mal le film lacrymal et contribue à un œil sec plus rouge et plus fragile, ou encore un dermatochalasis important qui gêne la vision. Dans ces cas avancés, cela peut même être considéré comme une chirurgie réparatrice.
• troubles psychologiques, avec un sujet n’arrivant plus à se reconnaître dans ce regard qui le rend amorphe, triste ou constamment fatigué.

Je conseille une blépharoplastie supérieure après un examen clinique précis, pour vérifier la présence de l’excès cutané comme étant bien responsable de la chute des paupières.

En effet, s’il y a simplement une perte des volumes, d’autres méthodes peuvent suffire comme la blépharoplastie d’addition par lipofilling.

Si besoin, je peux associer d’ailleurs les deux gestes au cours du même acte opératoire, pour un rendu naturel, traitant toutes les causes d’un regard vieillissant.

Dès que les signes cliniques sont objectivés, on peut envisager cette chirurgie. Je recommande de ne pas attendre trop longtemps, car les signes du vieillissement des paupières s’aggravent, avec une ptose, une formation des poches graisseuses, qui peuvent retentir sur la dynamique de tout le haut du visage. Plus le temps passe, plus il y a des chances d’aller vers une chirurgie plus invasive.

Il faut être à jeun. Il faut aussi stopper les AINS et les anticoagulants type aspirine.

C’est une opération simple mais minutieuse, que je pratique en bloc opératoire.

L’incision se fait dans le pli de la paupière supérieure, de manière extrêmement rigoureuse : tout l’art de cette chirurgie réside dans le fait de ne pas retirer trop de peau, au risque d’avoir ensuite un œil rond et inexpressif. Pour conserver au regard l’identité d’une personne, je suis donc parfaitement les contours naturels existants.

Pour cela j’utilise des techniques éprouvées, avec un matériel très précis. Le but est d’avoir une ouverture au millimètre près, avec une hémostase parfaitement contrôlée, sans saignements.

J’effectue ensuite la résection de la peau en excès, avec là encore beaucoup de précision : une résection cutanée trop forte peut donner un œil rond comme un lapin (lagophtalmie), avec une paupière difficile à fermer.

Je suture ensuite avec un fil très fin et légèrement élastique, pour une cicatrisation parfaite et invisible. C’est ce qui garantit un regard naturel et harmonieux.

C’est le plus souvent une petite anesthésie locale, ou parfois une neuroleptanalgésie. Mais l’intervention s’effectue toujours en ambulatoire, sans hospitalisation. Je vous précise cela lors des premières consultations.

Ce n’est pas douloureux, car je réalise l’intervention sous anesthésie et que l’inflammation post opératoire reste très légère. J’accorde une grande importance au confort post-opératoire et j’associe toujours un antalgique. J’adapte toujours le protocole à votre ressenti.

Les suites opératoires normales comprennent des ecchymoses et des oedèmes sur environ deux semaines, nécessitant une éviction socio-professionnelle d’environ 8 jours. Il n’est pas possible de se maquiller tant que je n’ai pas retiré les fils, soit vers J5 ou J6.

Comme les paupières sont un peu moins efficientes les premiers jours, je prescris des larmes artificielles pour bien protéger l’œil.

Il faut ensuite compléter ces soins par une bonne protection solaire, avec des lunettes de soleil et/ou une crème solaire de haut indice.

Le principal risque de la chirurgie reste un retrait cutané trop marqué, avec un résultat raté type ectropion ou lagophtalmie, rendant le regard figé et béat. Comme chirurgie maxillo-facial, c’est une zone que je connais bien, et où je sais parfaitement anticiper ce genre de risques pour obtenir un effet harmonieux et naturel.

Une blépharoplastie supérieure donne des résultats spectaculaires, car la résection cutanée ouvre le regard, rajeunit le haut du visage et procure aussitôt un aspect plus gai et plus dynamique.

L’effet est aussitôt visible, mais il faut attendre 4 à 6 semaines pour juger de l’effet définitif, le temps que les œdèmes soient parfaitement résorbés et le tissu sous-jacent remodelé et cicatrisé. Ce résultat perdure plusieurs années, de manière harmonieuse.

Dans le cadre d’une blépharoplastie, le praticien peut corriger plusieurs disgrâces dans le même temps, comme la chute du front et des sourcils, les yeux «tristes» avec coin des yeux tombants, les rides «de la patte d’oie» au coin des yeux, les rides «du lion» entre les sourcils, les yeux «creux», les petites imperfections de la peau (rides superficielles, taches, cicatrices…)

Selon le besoin du patient, la blépharoplastie peut être pratiquée seule ou en association à une autre intervention de chirurgie esthétique du visage tels qu’un lifting (cervico-facial, frontal ou temporal), un lipofilling ou une opération (chirurgie du nez ou des oreilles, canthoplastie…).
Selon son souhait, le patient peut également doubler sa blépharoplastie d’un traitement médico-chirurgical tel qu’un peeling, une dermabrasion, une intervention laser…).

La blépharoplastie supérieure est une chirurgie des paupières terriblement efficace pour rajeunir un regard et lui redonner tout son dynamisme. C’est un acte minutieux, où il faut un geste précis et une bonne analyse. Je vérifie toujours sur des paupières tombantes la part qui provient relâchement cutané, et celle qui résulte d’une perte des volumes, pour choisir la bonne technique. Je reste aussi toujours très attentif à l’étape de la résection cutanée, pour garantir un rendu naturel, avec un regard rajeuni mais qui conserve votre identité et votre « âme ». C’est le secret d’une blépharoplastie réussie.

Le prix d’une blépharoplastie varie en fonction du nombre de corrections à traiter, de la durée de l’intervention, des techniques utilisées ou encore du nombre de paupières à corriger. Ainsi, lors de votre première consultation, votre chirurgien évaluera votre besoin et le traitement adapté et vous remettra un devis personnalisé. Notez cependant qu’en général une blépharoplastie supérieure est accessible dès 2 000 euros.

La blépharoplastie est une intervention de chirurgie esthétique de la paupière, elle n’est donc pas prise en charge par la sécurité sociale. Cependant, si l’opération est envisagée suite à une gêne importante entraînant un bon fonctionnement des paupières, elle est alors considérée comme une opération réparatrice et peut être remboursée.

A partir de quel âge faire une blépharoplastie ?

Il n’y a pas réellement d’indication d’âge, tout dépend de votre besoin.
Dans la plupart des cas, un excédent de peau se crée avec l’âge, et les poches peuvent apparaître, auquel cas il est préférable d’attendre le vieillissement cutané naturel. Cependant, en fonction de la qualité de la peau et de votre génétique, des excès de poches ou de peau peuvent amener à traiter les patients jeunes.

Comment rattraper une blépharoplastie ratée ?

Dans la majorité des cas, une blépharoplastie supérieure peut être corrigée par une nouvelle intervention chirurgicale. En cas de loupé esthétique, il faut attendre au moins 6 mois pour une nouvelle intervention. Dans les rares cas où l’œil est menacé en revanche, la seconde opération doit survenir le plus rapidement possible.

Les cicatrices sont-elles visibles ?

Dans le cadre d’une blépharoplastie supérieure, les cicatrices sont dissimulées dans le sillon situé à mi-hauteur de la paupière, entre la partie mobile et la partie fixe de la paupière. Très fines, elles deviennent totalement invisibles au bout de quelque temps.

Quel type d’anesthésie pour une blépharoplastie ?

La blépharoplastie supérieure est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale et ne nécessite pas d’hospitalisation.