La chirurgie orthognatique

La chirurgie orthognatique vise à rétablir un affrontement correct des deux mâchoires : inférieure et supérieure.

Elle permet de corriger :

• une position de mâchoires trop reculées qu’on appelle rétrognathie : dans le rétrognathisme, le menton se situe trop en arrière, donnant le menton fuyant de la rétrogénie ;
• une position de mâchoires trop avancées qu’on appelle prognathe : dans le prognathisme, le menton est trop proéminent, procurant le menton en galoche de la progénie.
• les asymétries de la mâchoire, regroupées sous le terme général de dysmorphose maxillo-mandibulaire.

La chirurgie orthognathique induit donc une modification radicale du visage, surtout visible au niveau du profil telle qu’on peut la rencontrer dans une profiloplastie. Toutefois, cette modification est par définition toujours dans le sens d’une harmonisation du profil. Le maxillaire et la mandibule sont alors fixés dans la position souhaitée par de petites plaques. Les incisions sont toutes situées dans la bouche et non visibles.

Pour la mâchoire du bas, mandibule, on parle d’ostéotomie d’avancée ou de recul mandibulaire. Pour la mâchoire du haut, maxillaire, on parle d’ostéotomie maxillaire de type Lefort I. La mâchoire du haut et du bas peuvent être opérées dans le même temps opératoire.

La chirurgie orthognatique des mâchoires peut être pratiquée à partir de la fin de l’adolescence, généralement à partir de 16 ans pour les filles et 17 ans pour les garçons.

Elle est presque toujours précédée d’un alignement dentaire fait par l’orthodontiste. Cette préparation par l’orthodontiste débute généralement 1 à 2 ans avant la réalisation de la chirurgie des mâchoires. Si cette intervention peut donc se pratiquer sur de jeunes adultes, je vérifie toutefois qu’elle s’adresse à un patient “psychologiquement mûr”, car il va devoir accepter un visage transformé, même si cela se fait clairement vers plus d’harmonie.

La chirurgie orthognatique des maxillaires se passe sous anesthésie générale. Elle dure en moyenne entre 1h30 et 3h selon que l’on opère une seule mâchoire ou bien le haut et bas, c’est à dire le maxillaire et la mandibule en même temps. L’hospitalisation dure en moyenne 2 jours.

Les incisions sont réalisées dans la bouche. Les sutures sont faites avec des fils résorbables. La mâchoire est bloquée avec des élastiques pendant 8 à 10 jours, de façon stricte. Il faut donc respecter une alimentation purement liquide pendant la durée du blocage, et ne pas solliciter les mâchoires de manière marquée le plus souvent sur 4 semaines. Je vous précise toutes les précautions à suivre, en vous proposant un suivi post-chirurgical sur-mesure.

La chirurgie d’avancée et de recul des maxillaires se fait sous anesthésie générale, elle dure entre 1h30 et 3h en fonction de l’intervention réalisée. Elle impose donc une consultation d’un médecin anesthésiste, au moins 48 heures avant la chirurgie. Je vous prescris cette consultation lors de nos premiers rendez-vous. Dans certains cas, l’anesthésiste peut décider de vous prescrire des examens complémentaires, cardiaques ou sanguins par exemple.

L’effet et les changements obtenus par la chirurgie d’avancée et de recul des mâchoires sont définitifs.

Le changement osseux du visage est acquis et définitif. Les plaques de fixation osseuse, ostéosynthèse, peuvent rester à vie. Mais après la consolidation osseuse, on peut également les retirer si besoin.

Les oedèmes et gonflements peuvent être importants et spectaculaires, mais ils se résorbent en 10 à 15 jours. Les suites opératoires sont peu douloureuses et le paracétamol suffit souvent à calmer les éventuelles douleurs. Je contrôle toujours avec mes patients que leur confort post-opératoire est optimal, et je m’adapte toujours à leur ressenti.

Les résultats s’apprécient surtout après la résorption complète des oedèmes, ces derniers impactant le profil. Il faut donc compter entre 2 à 6 semaines. Mais le changement de profil se voit immédiatement.

Quand l’indication de la chirurgie est bien posée par le chirurgien maxillo-facial, les résultats sont assez spectaculaires, car ils tendent à harmoniser le profil pour aller vers un «profil naturel » et équilibré. En effet, cette chirurgie ne doit être faite que s’il existe une dysharmonie du visage avérée. J’effectue toujours une analyse complète du profil pour apprécier selon les cas l’importance de la rétrognathie, menton ou mâchoire trop en arrière, ou de la prognathie, menton ou mâchoire trop avancée.

Les résultats d’une chirurgie orthognatique sont-ils naturels ?

Oui. Mon analyse esthétique s’accompagne toujours d’une approche fonctionnelle, pour vérifier l’anomalie de la position des dents en région maxillaire et mandibulaire. Elles peuvent s’accompagner d’une malocclusion, avec des troubles fonctionnels de la parole ou du langage. Ces anomalies peuvent aussi induire, dans certains cas, un sourire gingival, du fait de l’excès de la hauteur maxillaire. Il s’agit là d’une exposition trop importante et inesthétique de la gencive maxillaire lorsque le patient sourit, ce qui est souvent la cause de souffrance dans la vie sociale.

Toutes ces anomalies peuvent donc être corrigées par la chirurgie maxillo-faciale. Je m’attache à un rendu naturel et harmonieux, corrigeant le profil du patient, sans lui faire perdre son identité. Je respecte pour cela les lignes des autres profils osseux, et je porte une grande attention à la projection des volumes.

Non, car je sélectionne toujours une voie d’abord interne, dans la bouche : les cicatrices sont toutes situées sur la muqueuse buccale et complètement invisibles. Je termine l’intervention en suturant la muqueuse avec un fil résorbable, qui disparaît tout seul.

Le principal effet indésirable est la perte de sensibilité de la lèvre inférieure et du menton qui peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois dans certains cas. De légers saignements nasaux peuvent être observés dans les 24h suivant l’intervention : c’est sans gravité et je le signale au patient opéré. Le principal inconfort auquel le patient doit se préparer reste l’alimentation liquide, à bien respecter pendant au moins 2 semaines.

La chirurgie orthognatique ou la chirurgie des maxillaires est une technique qui permet de corriger de façon définitive et efficace les anomalies de position des mâchoires. En effet, ces dysmorphoses maxillo-mandibulaires induisent de vrais complexes dûs aux dysharmonies faciales qu’elles génèrent, telles que le rétrognathisme, le prognathisme, les déviations du visage ou le sourire gingival. Elles sont parfois compliquées de troubles fonctionnels. Toutefois, la motivation du patient doit être bien évaluée. Car pour être efficace, cette chirurgie maxillo-faciale nécessite une préparation et un suivi par l’orthodontiste, souvent assez longs. Cependant, l’orthodontie n’est pas toujours nécessaire, notamment en cas de génioplastie simple, c’est à dire la modification de la position du menton sans modifier les rapports dentaires. C’est vrai aussi en cas de correction du sourire gingival, où la préparation orthodontique n’est pas toujours indispensable. Dans tous les cas, je discute toujours si besoin de votre cas avec un spécialiste en orthodontie.

Les techniques non chirurgicales telles que l’injection de Botox, pour le sourire gingival, et d’acide hyaluronique peuvent dans certains cas corriger de manière transitoire certaines de ces anomalies, sans recourir à la chirurgie, à condition d’avoir des lésions modérées pour conserver un rendu naturel et harmonieux.

La chirurgie orthognatique est une intervention chirurgicale qui vise à réaligner la mâchoire en modifiant les positions et les rapports entre la mâchoire supérieure et la mâchoire inférieure.

Ce type de chirurgie peut faire l’objet d’une prise en charge par la sécurité sociale.

Le prix de la chirurgie orthognatique dépend de la nature de l’intervention et varie généralement entre 1800€ et 4000€. Un devis personnalisé sera établi par le Dr Vahedi lors de votre première consultation médicale.