Chirurgie des cernes par lifting malaire

Le lifting malaire est un lifting centro-facial, portant sur la région malaire, l’os malaire étant l’ancien nom de l’os zygomatique. C’est donc la région de la joue, située sur la partie latérale au-dessus de la mâchoire.

La partie haute s’appelle les pommettes et l’on sait combien leur forme, leur dessin, leur volume contribuent fortement à l’esthétisme d’un visage et donc aussi à ses expressions, en termes de douceur, d’harmonie, de tonicité, de volonté.

Or le vieillissement d’un visage ou d’un regard participe de deux grands phénomènes.

Le premier est la perte des volumes, le plus souvent par fonte graisseuse et atrophie du derme qui perd son acide hyaluronique, mais aussi car les structures sont déplacées. Cette fonte des volumes est directement responsable des cernes creux, avec cet aspect triste, fatigué, qui peut porter préjudice au quotidien.

Le second mécanisme est la perte de tonicité des tissus de la peau et du SMAS (le système musculo aponévrotique de surface), dus notamment à la perte de collagène.

Résultat, la peau et le muscle s’affaissent. S’il existe certes des techniques de lifting médical sans chirurgie, je considère que ce dernier ne donne des résultats naturels que sur un affaissement cutané modéré, en l’absence de relâchement musculaire.

Pour retendre à la fois la peau et le muscle, le lifting chirurgical reste à mes yeux la solution la plus sûre pour un rendu naturel et harmonieux sur les traits du visage, sur les expressions et sur le regard.

Le lifting malaire pour la chirurgie des cernes va donc porter sur la région des joues, et il va finalement rajeunir le haut et le bas du visage :

• pour le haut, il va remonter les structures graisseuses affaissées, ce qui va redonner du volume aux cernes creux et rajeunir le regard ;
• pour le bas, retendre la région malaire va atténuer le sillon naso-génien, en liftant la joue ce qui contribue aussi à rajeunir le sourire.

C’est une chirurgie réservée aux patients présentant un affaissement des tissus de la joue, associé à des cernes creux et à un sillon naso-génien plus ou moins marqué.

Pour vérifier l’indication correcte, j’effectue parfois sur votre visage un geste simple : je réalise une traction verticale du haut de vos pommettes, pour voir en quoi cela change les disgrâces de votre visage liées au vieillissement.

Lorsque l’indication est bien posée, le lifting malaire permet de corriger de manière efficace une ptose des joues, des excès de peau sur les paupières inférieures, des cernes creux, des poches graisseuses sous les yeux, en remontant les pommettes et les sillons infra-palpébraux situés sous la ligne les yeux. C’est un vrai rajeunissement du regard et du visage, en une seule opération.

On peut envisager cette chirurgie des cernes dès qu’apparaissent ces signes de vieillissement du tiers moyen du visage, avec parfois des répercussions sur le tiers supérieur et le tiers inférieur. Je m’aperçois que l’âge ne constitue pas un bon critère, tant le soleil ou le tabac par exemple peuvent précipiter le vieillissement. Le seul critère reste le ressenti du patient, objectivé par mon examen médical et esthétique.

Il convient d’arrêter les traitements anti-coagulants avec accord de votre cardiologue, et d’être à jeun le jour de l’intervention. Vous aurez rencontré auparavant un médecin anesthésiste, lequel pourra vous prescrire s’il le juge nécessaire des examens complémentaires.

Je réalise cette chirurgie des cernes au bloc chirurgical.

Je dessine d’abord les contours à retravailler, tels que nous en avons discuté au cours des consultations préalables, en m’aidant des photos médicales.

Je choisis toujours des voies d’abord qui doivent se traduire par des cicatrices le plus discrètes possibles, avec le plus souvent deux incisions : une sous les cils que je prolonge dans un pli de la patte d’oie ; et l’autre dans la partie chevelue de la tempe, préalablement rasée.

Je clive ensuite les tissus, sans les fragiliser, pour limiter les saignements et atténuer la réaction inflammatoire post chirurgicale.

J’effectue une suspension verticale des pommettes, pour redraper vos contours anatomiques de manière naturelle, et conserver vos expressions et votre identité.

Cette mise sous tension est souvent stabilisée par un petit fil irrésorbable invisible, attachant les tissus mous à l’arcade zygomatique de l’orbite. Ce fil tenseur se retrouvera alors enfoui et imperceptible.

Une fois ces contours harmonieux redessinés, je résèque la peau en excès. Si besoin, d’autres gestes techniques peuvent alors compléter l’intervention, comme un lipofilling ou lipostructure.

C’est le plus souvent une anesthésie générale avec hospitalisation d’une nuit. Il faut être à jeun pour ce type d’anesthésie, et avoir le feu vert de l’anesthésiste.

L’intervention se fait sous analgésie profonde et la douleur post-chirurgicale du lifting malaire reste modérée. Je la prends toujours en charge, et le plus souvent des antalgiques simples de classe 1 (paracétamol) suffisent. Je déconseille fortement l’aspirine, qui augmente les risques de saignements, et je conseille aussi un arrêt du tabac pour la cicatrisation.

Le décollement des tissus va entraîner œdèmes et bleus. C’est normal et il ne faut pas s’en inquiéter.
Le maquillage des paupières est envisageable à la fin de la première semaine. Chez 70 % des patients, les oedèmes s’estompent en 2 à 3 semaines, mais ils peuvent parfois persister bien plus longtemps, jusqu’à 3 à 4 mois, sans être heureusement aussi marqués.

Il n’est pas rare de ressentir une petite induration tissulaire sur plusieurs mois, mais elle est sans conséquences et normale.

Les cicatrices, rosées au début, vont blanchir et se stabiliser sur plusieurs mois. Elles restent très discrètes, car cachées sous les cils et les cheveux, mais je conseille toutefois de bien les protéger du soleil.

Il faut 3 à 4 semaines pour juger du résultat sans œdème, avec un effet définitif au bout de 6 à 12 mois. Le résultat donne un visage considérablement rajeuni et tonique, en jouant sur le regard et le sourire, avec une peau lisse, tendue et reposée. Je vise toujours à offrir un rendu naturel, en effectuant une remise sous tension qui conserve les contours harmonieux de votre visage, sans les accentuer.

Si les conditions sont bien remplies, c’est une opération que je conseille fortement, pour remodeler des tissus affaissés au niveau des joues. C’est une chirurgie un peu moins lourde que le classique LCF (lifting cervico facial), mais dont le résultat est très naturel en traitant toute la dynamique d’un visage qui s’affaisse. Ce lifting malaire permet de lisser le sillon naso-génien et de redonner un regard jeune et dynamique par comblement des cernes creux. C’est la certitude de rajeunir son regard de manière très efficace.