Lifting temporal

Les tempes correspondent à la partie du visage située entre le front, les yeux, les oreilles et la joue. Elle se termine vers l’œil, à hauteur de la partie externe du sourcil, qu’on appelle encore la queue du sourcil.

Avec l’âge, les tissus se relâchent, que ce soit pour la peau ou les plans musculaires sous-jacents, avec les muscles et les fascias (SMAS).

Le lifting permet de traiter cet affaissement cutané, en remettant les tissus sous tension, pour draper de manière harmonieuse les volumes, tout en supprimant l’éventuel excès de peau.

Lorsque cet affaissement touche la région du sourcil, celui-ci va s’affaisser, ce qui transforme profondément un regard : il devient lourd, fatigué, amorphe. Je suis conscient que cela est parfois signe de grandes souffrances, car le patient dégage des émotions qui ne sont en réalité pas les siennes, et son regard fatigué le « trahit ».

Dans une telle situation, j’analyse le regard et plus particulièrement la position du sourcil :

• si ce dernier s’affaisse aussi bien dans sa partie ventrale que sur sa région externe, latérale, je conseille le plus souvent un lifting frontal.
• si le sourcil est affaissé uniquement à son extrémité, je conseille alors un lifting temporal. L’objectif est de retendre la zone de la tempe, pour remonter la queue du sourcil et ouvrir le regard.

Ce lifting temporal permet de restaurer une distance harmonieuse entre les cils et le sourcil, tout en lissant les rides de la patte d’oie ou rides canthales.

J’entends parfois certains patients évoquer la « pince mannequin », mais la méthode est légèrement différente, car il s’agit alors de retirer un peu de peau à la base des cheveux, comme pour un simple pincement. C’est, de mon point de vue, bien moins efficace.

C’est un lifting pour rajeunir le regard et corriger les signes du vieillissement, en traitant la chute du sourcil, les rides canthales, la tempe et la partie externe de la pommette.

Je conseille un test simple : il suffit avec votre doigt de remonter la partie externe du sourcil pour voir en quoi cela modifie votre visage.

Si le regard est plus ouvert et que le sourcil reprend une position plus harmonieuse, vous êtes sûrement un bon candidat au lifting frontal.

On peut ainsi envisager le lifting frontal dans les cas suivants :

• lifting du regard avec une chute localisée de la queue du sourcil, combinée ou pas à une blépharoplastie supérieure en cas de ptose palpébrale ;
• traitement complémentaire d’une blépharoplastie supérieure aux résultats insuffisants, si le regard n’est pas assez ouvert et rajeuni ;
• prise en charge d’un rajeunissement global du visage ou du regard, sans vouloir recourir au LCF (lifting cervico-facial).

Que ce soit chez l’homme ou la femme, le lifting temporal peut parfois s’envisager dès 40 ans. Cette chirurgie du regard permet en effet de le rajeunir, en recréant des émotions positives sur le visage, et à un stade où le lifting complet n’est pas encore nécessaire.

Dans des cas plus rares, il peut s’agir de disgrâces constitutionnelles, et dans ces cas, je conseille le lifting temporal dès l’âge adulte.

En revanche, je conseille rarement le lifting temporal après 60 ans, car le plus souvent, tout le sourcil est touché. Il faut alors plutôt réaliser un lifting frontal, voire parfois un LCF.

Je conseille d’arrêter les anticoagulants après en avoir discuté avec votre médecin traitant : le but est de limiter les saignements pour faciliter l’acte chirurgical, et de diminuer les risques de saignements et de douleurs en post-opératoire.

Pour une cicatrisation optimale, il faut un sevrage tabagique d’au moins 4 semaines. L’arrêt des contraceptifs oraux peut être aussi conseillé par le médecin anesthésiste.

Il existe différentes techniques chirurgicales et j’adapte à chaque fois le geste technique à votre morphologie, et l’importance des lésions.

Je vous expliquerai le choix retenu lors de la consultation préalable, avec deux grandes voies d’abord :

• soit je fais une incision dite intracapillaire, donc cachée entièrement dans les cheveux, en étant parallèle à leur ligne d’implantation, à environ 5 cm à l’intérieur. Le rasage n’est pas nécéssaire.
• soit je fais une incision dite pré-capillaire, à la limite, s’il y a peu de peau à retirer ; le rasage n’est pas nécessaire et la cicatrice sera imperceptible.

Après incision, je clive les tissus pour les décoller, et les retendre de manière harmonieuse, sans tension excessive. J’apprécie alors la position du sourcil et l’équilibre du regard, avant de réséquer l’excédent cutané.

Dans la technique de pince-mannequin, les tissus ne sont pas clivés : c’est un simple pincement avant de couper un petit excédent.

L’intervention dure de 40 à 60 mn avec hospitalisation une nuit ou pas.

Non car la chirurgie se déroule sous anesthésie générale ou neuroleptanalgésie. Les douleurs post chirurgicales sont modérées et bien traitées, car je prescris souvent simplement du paracétamol. J’adapte toujours ce traitement anti-douleur à votre ressenti.

C’est le plus souvent une anesthésie générale, d’environ une heure. Elle nécessite une consultation préalable avec l’anesthésiste, et d’être à jeun le jour du lifting.

Comme toute chirurgie, il peut y avoir ecchymoses et oedèmes, nécessitant une éviction sociale.

Chaque organisme réagit de manière spécifique, mais j’estime qu’il faut une semaine pour être « présentable » à son cercle intime, 10 jours pour les amis et 3 semaines pour qu’on ne suspecte plus une chirurgie.

Il faut éviter tout effort violent les premiers jours, et proscrire des activités comme la piscine ou le sauna. Il faudra aussi stopper certains sports durant quelques semaines. Les tissus sont parfois un peu indurés ou insensibles les premiers temps, il ne faut pas s’inquiéter.

J’insiste toujours sur la protection solaire des cicatrices, surtout dans cette zone exposée et parfois mal protégée, en particulier pour les cicatrices pré-capillaires. Elles sont sensibles aux UV les premiers mois, et pourraient s’hyperpigmenter.

Les résultats peuvent être décevants en apparence, mais je vous rassure, uniquement les premiers jours, car l’œdème peut modifier la zone. Je rappelle aux patients qu’il faut attendre 2 à 3 mois pour juger du résultat : l’œdème doit se résorber et les tissus cicatriser en profondeur. Il peut même se produire une légère baisse du sourcil, dans les 3 premiers mois, pas d’inquiétude !

L’effet est définitif au bout de 6 à 12 mois, et va durer ensuite des années, offrant un haut du visage rajeuni, un regard plus ouvert, plus tonique et plus lumineux. Le résultat est naturel et préserve totalement votre identité.

J’estime que le lifting temporal est la solution parfaite pour rajeunir un regard lorsqu’il y a affaissement de la queue du sourcil, sans d’autres lésions plus marquées. Cette solution plus légère que le lifting LCF rajeunit considérablement le regard, mais aussi tout le haut du visage. Elle recrée une dynamique des tissus qui va aussi ralentir les effets d’un affaissement sur l’ovale du visage, en remettant légèrement les pommettes sous tension. Le résultat est vraiment naturel.