Chirurgie esthétique des oreilles

C’est un large domaine qui traite toutes les anomalies esthétiques des oreilles. Elles peuvent être congénitales : je pense en premier aux oreilles décollées, mais aussi aux hypertrophies congénitales ; elles peuvent aussi apparaître avec l’âge, comme le vieillissement du lobe de l’oreille ou sa déchirure, sans oublier toutes les causes accidentelles obligeant à une reconstruction esthétique de l’oreille.

C’est probablement l’intervention des oreilles où je constate le plus de demandes, aussi bien chez de jeunes adultes intégrant le monde professionnel, que chez de jeunes enfants confrontés à la dureté du monde scolaire.

Schématiquement, l’oreille décollée est due à une malformation du cartilage du pavillon auriculaire, souvent d’origine héréditaire. L’analyse porte ensuite plus particulièrement sur la cause, car elle me permet d’adapter la précision du geste chirurgical. Il peut s’agir tantôt d’une taille excessive du cartilage central appelée encore hypertrophie conquale, tantôt d’une angulation trop importante entre le pavillon auriculaire et le crâne, tantôt encore d’un défaut de relief suite à une anomalie de plicature de l’anthélix.

C’est un geste chirurgical simple pour un chirurgien maxillo-facial, mais la vraie « difficulté » vient en réalité de l’âge de certains patients. C’est en effet l’une des rares opérations de chirurgie esthétique que je peux effectuer sur de jeunes enfants, dès l’âge de 7 ans.

Mon travail d’accompagnement est alors très important, car c’est un peu comme si j’avais deux patients, l’enfant et ses parents. Je dois vérifier justement qu’ils ne font qu’un, que l’envie est la même, partagée.

Au cours de la consultation initiale, j’essaye de faire preuve de beaucoup de pédagogie : même si l’intervention est en soi bénigne, je comprends toute l’angoisse qu’elle peut susciter chez un jeune patient.

C’est pourquoi je cherche toujours aussi à bien comprendre son degré de souffrance, avec des révélations parfois très fortes, montrant combien les moqueries et les railleries peuvent construire ou déconstruire une personnalité en construction.

Quand de jeunes enfants ne sont pas prêts, ce n’est pas grave, c’est une opération qu’on peut réaliser à tout moment, même sur de jeunes adultes.

C’est une chirurgie plus classique, portant aussi bien sur des causes congénitales que sur des causes acquises, avec le vieillissement de l’oreille. Le relâchement cutané donne un lobe de l’oreille qui s’allonge, à plus forte raison sur une patiente portant des boucles d’oreilles plus ou moins lourdes. Quand les pertes de structure sont importantes, le tissu est tellement fragilisé qu’il peut même y avoir une déchirure spontanée, sans traumatisme.

C’est une chirurgie que je conseille pour tout enfant de plus de 7 ans ou tout adulte présentant un défaut anatomique avéré, objectivé par l’examen clinique, et chez lequel il existe une forme réelle de souffrance.

Il est important chez l’enfant de s’assurer de son besoin intime et de son adhésion pleine et entière, directement liée à son degré de maturité et de souffrance à l’école.

Je ne la recommande jamais avant 7 ans, d’une part car l’enfant n’a pas encore la maturité pour effectuer une telle demande (elle émane alors des parents), mais aussi car la croissance auriculaire n’est pas totalement achevée.

Il y en a peu, notamment chez l’enfant.

Il est important de se laver les cheveux la veille avec un shampooing antiseptique, et d’avoir les oreilles si possible dégagées.

Dans certains cas, l’otoplastie du jeune enfant n’est pas considérée comme une simple intervention esthétique, mais comme une chirurgie réparatrice des oreilles, avec prise en charge partielle de l’assurance maladie. Il faut donc tenir compte d’un certain délai pour avoir la réponse du médecin-conseil de la CNAM.

Selon les techniques, je peux proposer une anesthésie générale classique, une neuroleptanalgésie ou une anesthésie locale.

Lorsque le choix est possible, j’écoute scrupuleusement les peurs du patient, en particulier chez des enfants, parfois plus émotifs… et parfois au contraire plus courageux que de jeunes adultes, ou plus curieux.

Il existe différentes techniques que j’adapte à chaque cas clinique, pour une opération sur-mesure et un résultat naturel.

Pour la voie d’abord, je réalise l’incision cutanée dans une zone où la cicatrice sera cachée, généralement dans le pli rétro-auriculaire, donc derrière l’oreille.

Une dissection fine me permet d’accéder au cartilage que je vais remodeler, par exemple en réséquant une partie du cartilage de la conque ou en accentuant la plicature.

La dernière étape avant suture est de repositionner le pavillon, en m’assurant de la symétrie.

J’utilise souvent un fil résorbable, pour éviter le retrait des fils et diminuer ainsi le stress des jeunes patients.
Je pose un bandeau contentif pour éviter le décollement tissulaire et favoriser le processus de cicatrisation.
L’intervention dure environ une heure, en ambulatoire et l’enfant dort chez lui le soir-même, en gardant son petit bandeau.

Chez un adulte, c’est quasiment indolore car la réaction inflammatoire est minime. Je dirai que ça l’est tout autant chez l’enfant, mais le ressenti à la douleur est souvent différent et je dois en tenir compte.

C’est d’autant plus vrai avec le pansement des premiers jours qui alourdit la tête et peut gêner le sommeil.

Du paracétamol pédiatrique apporte alors un confort optimal.

Les oedèmes sont classiques les premiers jours, d’où l’importance du bandeau contentif, pour bien laisser les tissus plaqués.
J’ explique toujours avant l’opération l’importance de ce suivi post-opératoire, invitant parfois l’enfant à se saisir de ce « signe distinctif » comme un élément de mode !

Très rapidement, il suffit de le porter uniquement la nuit sur 3 à 4 semaines, sachant que la cicatrisation de l’otoplastie chez l’enfant est souvent plus rapide que l’adulte.

Pour un adulte, les oreilles commencent à bien se dessiner au bout de 4 à 6 semaines, et de l’ordre de 4 semaines pour un enfant.

Mais il faut attendre la cicatrisation profonde avec assouplissement des tissus pour juger du résultat définitif, environ 3 mois chez l’enfant, et parfois jusqu’à 6 mois chez l’adulte.

Une otoplastie des oreilles transforme totalement le visage d’un enfant ou d’un adulte… il rayonne et certains n’hésitent plus tout d’un coup à changer de coiffure en se faisant (enfin) couper les cheveux.

Cette chirurgie simple est à réaliser le plus tôt possible, si l’enfant en souffre profondément à l’école. Certains parents hésitent, et je vois parfois de jeunes adultes se « précipiter » sur l’opération des oreilles, tant leur souffrance scolaire a été importante. Au-delà de l’aspect esthétique, il est donc très important de prendre en charge cette souffrance psychologique, à un âge où l’intégration est importante pour construire une personnalité équilibrée.

Un chirurgien maxillo-facial est confronté parfois à des cas très lourds, où le remerciement des patients à la fin est toujours une récompense infinie. Cette petite opération des oreilles chez un enfant procure les mêmes bonheurs… à lui comme à moi.

La chirurgie esthétique des oreilles ou otoplastie est une opération de chirurgie esthétique qui a pour but de corriger les oreilles décollées.
Lorsque l’otoplastie est considérée comme une chirurgie réparatrice, cette intervention peut être remboursée par la sécurité sociale.

Le prix de la chirurgie esthétique des oreilles est à partir de 3000€. Le Docteur Vahedi établira pour vous un devis personnalisé dès votre première consultation médicale.