Injection dans les pommettes

Le nez étant l’élément central du visage, je pense qu’on oublie trop souvent l’importance des pommettes, qui occupent elles-aussi une position centrale, que ce soit en considérant la hauteur du visage ou sa largeur.

Sur le plan anatomique, les pommettes constituent les parties saillantes de la joue, sous l’œil. C’est dire que leur forme et leur dessin vont impacter directement la physionomie d’une personne, selon que la pommette soit plate, ronde, creusée, osseuse, pas assez haute ou asymétrique.

Autant une joue trop ronde et trop graisseuse est inesthétique, justifiant la bichectomie, autant une pommette trop basse ou squelettique peut donner un visage trop dur ou fatigué.

Dans cette région, la peau est assez épaisse avec un derme épais, riche en collagène et en acide hyaluronique. C’est pourquoi les effets du vieillissement cutané seront très visibles : la baisse de collagène affaisse la joue, et la diminution d’acide hyaluronique associée à la fonte graisseuse la creuse.

Quand j’analyse un visage, je m’aperçois combien des pommettes vieillissantes peuvent profondément impacter le reste du visage.

Une pommette creuse fait que la peau est moins tendue, ce qui peut accentuer un sillon naso-génien et rendre par exemple un sourire plus dur ou plus sévère.

Une pommette qui s’affaisse va aussi, par pesanteur, affaisser le regard et favoriser l’apparition de poches sous les yeux, donnant un regard triste, fatigué ou las.

On voit donc avec ces exemples comment les pommettes peuvent finalement impacter tout le visage, allant du regard au sourire.

J’analyse l’ensemble du visage pour déterminer la solution la mieux adaptée, qui va dépendre du degré de relâchement cutané et de l’importance ou pas des pertes de volumes.

• Si le relâchement cutané est important, avec un affaissement cutané manifeste, le lifting malaire est souvent la seule solution pour offrir un rendu esthétique naturel et satisfaisant. C’est une chirurgie des cernes en même temps, qui permet de remonter la pommette, d’estomper le creux du cerne et d’atténuer le bourrelet supérieur du sillon naso génien. C’est ainsi un moyen de rajeunir le regard et le sourire.
• Si le relâchement cutané est modéré, la finalité est de restaurer les volumes perdus, ce qui va créer un effet liftant en remettant de la tension. Il existe trois solutions selon les cas :

1. La pose d’implants, avec les risques que cela suppose ; je la déconseille.
2. Le lipofilling, une greffe de graisse autologue sans danger, qui donne un résultat naturel et définitif ;
3. L’injection d’acide hyaluronique dans les pommettes, simple et indolore, mais réversible.

Je conseille de ne pas attendre un relâchement cutané important, et d’intervenir au contraire bien plus tôt, parfois dès 40 ans.

Le lipofilling ou plus encore l’injection d’acide hyaluronique dans les pommettes, permettent une prise en charge précoce, mais qui se fait toujours après un examen minutieux du visage.

C’est une zone assez vascularisée, d’où la nécessité d’arrêter les traitements anticoagulants et ne pas arriver avec un visage congestionné (soleil, hammam, sauna, exercice physique…).

Pour une injection d’acide hyaluronique, il n’y a pas besoin d’être à jeun, à la différence parfois d’un lipofilling ou, à plus forte raison, d’un lifting chirurgical.

Pour une injection d’acide hyaluronique, le déroulé est identique à toute séance d’injection. Je choisis un acide hyaluronique cohésif, qui s’ancre bien dans le derme pour ne pas subir l’effet de la pesanteur.

Je suis très attentif à l’effet volumateur car pour un résultat naturel, il ne faut surtout pas créer un effet bouffi. C’est pourquoi très souvent je réalise plusieurs petites injections, pour retendre votre peau de manière harmonieuse et naturelle, avec si besoin une retouche après deux semaines. L’acte est rapide et dure moins de 15 minutes.

Pour un lipofilling, il y a deux étapes, réalisées dans un bloc chirurgical stérile.

Je prélève d’abord votre graisse, par exemple sur un double-menton, le ventre ou le pli du genou.

Dans un second temps, je greffe cette graisse par simple injection. Il faut un geste précis car une partie de cette graisse sera résorbée et ne va pas prendre. C’est souvent 25 à 30 % pour un lipofilling classique, parfois un peu moins pour la partie malaire, car elle est très vascularisée.

Non, c’est une méthode très douce et quasiment indolore.

Pour l’injection acide hyaluronique dans les pommettes, je choisis toujours un acide hyaluronique associé à un anesthésique local. Si besoin, je peux prescrire une crème anesthésiante à passer sur la peau idéalement une heure avant les injections.

Pour le lipofilling, l’acte est indolore. Il peut y avoir une petite douleur après, notamment au lieu de prélèvement. Mais elle reste très faible et le paracétamol suffit pour la supprimer.

Ils sont très discrets pour les injections de graisse ou d’acide hyaluronique, avec le plus souvent un peu d’œdème ou quelques ecchymoses.

Ils se résorbent en quelques jours, généralement une petite semaine, ce qui rend l’acte souple et sans éviction sociale.

Le patient peut ressentir une petite induration, sans que cela soit anormal : elle finit par disparaître.

Je vise à chaque fois un rendu naturel, avec une pommette plus saillante, plus ronde, plus ferme, qui rajeunit le visage sans lui donner un aspect bouffi. Le regard est plus ouvert et plus lumineux, et le sillon naso-génien estompé.

L’acide hyaluronique, et plus encore le lipofilling, ont de plus un effet trophique, d’où une peau repulpée et plus éclatante.

L’acide hyaluronique dure environ 18 à 24 mois, un lipofilling sera plus durable.

Comme chirurgien maxillo-facial, je suis toujours très attentif à l’analyse des pommettes. En les remontant avec le doigt ou en tirant un peu la peau, je montre aux patients comment leurs pommettes peuvent parfois impacter le haut du visage et leur regard, ou le bas du visage et leur sourire. L’injection d’acide hyaluronique dans les pommettes a permis de repenser cette prise en charge du vieillissement du visage avec un acte simple, sans douleur, et efficace. Sa seule limite est finalement sa durée d’action, environ 18 à 24 mois pour les pommettes, d’où l’intérêt aussi du lipofilling, définitif et, dans les cas plus avancés, du lifting malaire. A chaque visage, sa solution !